Présentation du Style naturel, Ziran Men




Quatre trésors, cinq vertus. Maître Wan Laisheng vivait selon ces préceptes généraux qu’il avait dégagé et vers lesquels chacun doit tendre (confiance en soi, droiture, esprit chevaleresque, courage) et développer ses connaissances (culture, stratégie, spiritualité, médecine et arts martiaux). Disciple et héritier de maître Wan Laisheng, maître Liang Chao Qun revendique à son tour la notion de bienveillance (Ren) qu’il associe à ces valeurs et que l’enseignement de son maître ne manque pas de lui avoir inspiré. C’est à ce titre qu’il professe en France cet esprit et ce style bien particulier qui sont avant tout le fait d’un homme, Wan Laisheng.

 

Descendant de la troisième génération de Style Naturel (Ziran Men) après son mentor le chevalier Du Xin Wu, maître Wan Laisheng est fortement imprégné de cet enseignement qui est lui-même peu connu en Chine. La pratique du Style Naturel est en effet indissociable de sa dimension spirituelle qui relève du Taoïsme et qui a pour but de modifier le corps en profondeur par procédés d’alchimie interne. Les techniques sont à proprement parlé peu nombreuses, et les exercices fondamentaux (Gong Fa) très importants. Le Style Naturel s’adresse pourtant à tous et s’adapte au pratiquant aussi bien qu’il le façonne. Maître Wan Laisheng, également surnommé l’homme au sept maîtres, a en effet considérablement enrichi la pratique du Ziran Men de par ces nombreux apports (Shaolin Luo Han avec Liu Baiquan, Shaolin Liu He avec Zhao Xin Zhou, Taiji Quan de Zhang San Feng, Bagua Zhang...). Devenu de fait une méthode, une influence plus qu’un simple art partial, le Style Naturel est indissociable de l’école de maître Wan Laisheng et imprègne profondément par la suite la pratique des élèves de maître Liang, qu’ils s’exercent au Kung Fu Liu He, au Xing Yi Quan ou au combat. Ni art externe (Shaolin), ni même art interne (Neijia), le Ziran Men représente ce compromis entre le souple et le dur, le vide et le plein qui en fait sa force. Le Style Naturel prétend aller au-delà de la technique, à ce que progressivement l’entraînement face partie intégrante du pratiquant qui passe de l’apprentissage à l’expression. « L’appris » devient naturel et les mouvements se délient, s’exécutent et s’enchaînent selon la volonté de celui qui les effectue. Le travail du pratiquant porte sur l’entendement de la philosophie du Tao Lu (forme) et du combat (coordination et harmonie), dont la finalité consiste à transposer sa pratique dans la vie de tous les jours.

 

C’est dans cette perspective qu’enseigne à Paris maître Liang Chao Qun et une équipe de télévision chinoise lui a récemment consacré toute une émission à ce titre. Digne héritier et représentant de maître Wan Laisheng, maître Liang veut ainsi promouvoir fidèlement l’école et l’esprit traditionnel, la rigueur et la perfectibilité par le travail que lui ont légués ses longues années d’entraînement mais aussi de vie quotidienne auprès de son maître.




20/07/2009
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